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OnSite Interview: Prof. L. Fritz Gruber (D)

Geoffrey Forrest: Quand avez-vous commencé à collectionner des photographies?

Fritz Gruber: C'était environ 1926. Vous savez, á l’époque, il n’y avait pas encore de collectionneurs au sens où nous l’entendons aujourd’hui. J’etais étudiant aux beaux-arts et un jour, mon professeur me prit à part pour me dire que je n’etais pas doué pour la peinture. C'ést à cette époque, je crois, que j’ai commencé à collectionner des photographies. Je possédais déjà quelques examples qui me plaisaient beaucoup. L’un de mes camarades á l'école était le fils d’August Sander et j’avais quelques-unes de ses copies. Avant la guerre, je travaillais au ”Kölner Kurier“. Nous disposions de grandes archives photographiques et un jour le rédacteur m'annonce qu'elles prenaient trop de place. Je lui dis que j’aimerais Bien les importer. Apartir de ce jour, on me donna toutes les photographies dont on n’avait plus besoin. C'est à ce moment que je suis devenu collectionneur. Vous savez, beaucoup de ces photographies,a l’époque, tous les tirages étaient faits sur papier argentique, non sur papier plastifié comme les phótos de presse aujourd’hui.

GF: Quel est le thème de votre collection?

FG: Le visage et le corps de l’être humain, portraits et nus.

GF: Comment pourriez-vous classer votre collection par pays?

FG: Et bien à peu prés 30% de mes photographies sont allemandes. 30% américaines, 15% britanniques, 10% français, 5% suises, 5% italiennes et puis quelques autres pays encore. Satisfait?

GF: Oui. Comme vous connaissez exactement les pourcentages et la plupart de ceux que j’ai interviewés n’aiment pas ce genre de questions, je pourais vous en poser encore une autre: Comment répartissez-vous votre collection par époque?

FG: Bonne question. Laissez-moi réfléchir... Je crois que c’est assez équiliblibré: 25% des années 20 et 30, 25% des années 40 et 50, 25% des années 60 et 70, et 25% pour les plus récentes. Jai aussi quelque pièces datant du 19ème siècle.

GF: Possédez-vous aussi des daguerrétypes?

FG: Non. Et pas de stéréos non plus.

GF: Pouvez-vous citer quelques-unes de vos photographies préférées ou nommer celles qui caractérisent le mieux votre collection?

FG: Je possède beaucoup de trés beaux portraits de Marlene Dietrich faits par Alfred Eisenstaedt ainsi que les photos de Milton H. Greene, Mario de Biasi, de Cecil Beaton et Edward Steichen. J’ai rencontré Edward Steichen une fois. Je possède une photo que j’ai faite de lui.

GF: Oú et quand avez-vous acquis la plus grande partie de votre collection?

FG: J’ai acquis beaucoup de photos de la manière dont je vous ai parlé plus haut. Généralment, je les achètes directement chez l’artiste. Je veux parler personnellement aux photographes et savoir quels sont leurs motifs. Je rencontre beaucoup de jeunes photographes formidables. Parfois on échange des photos, parfois je leur en achète et parfois ils m’offrent des copies.

GF: Achetez-vous aussi dans les galeries ou pendant les ventes aux enchéres?

FG: Non, jamais. Il m’arrive de faire des échange avec d’autre collectionneurs, surtout Quand je possède quelque chose en double.

GF: Collectionnez-vous aussi des livres, cartes postales ou affiches?

FG: Oui je possède quelques très beaux liveres des années 20. Par example Renger-Patzsch et Sander et naturellement beaucoup de livres de photographes contemporains qui me plaisent et dont je possède aussi des photographies.

GF: Et les affiches et appareils photo?

FG: Non rien de tout cela.

GF: Quel conseil donneriez-vous aux collectionneurs qui debutent?

FG: De ne pas s’obstiner à acheter de photographies qu’ils ne peuvent pas se permettre. Le mieux est de commencer par de jeunnes photographes, d’aller aux vernissages et de parler avec les artistes.

GF: Et les livres sur la question?

FG: Je n’en ai jamais un seul.

GF: Je sais que vous avez vendu votre collection. Pouvez-vous nous dire quelque chose?

FG: Il y a quelques années. J’avais à peu prés 2000 photographies aux Ludwig Museum de Cologne. Reinhold Misselback a organisé les expositions et travaille avec la collection. Avant, ce sont Jeane von Oppenheim et Evelyne Weiss qui m’ont aidé à la rassembler. Le Ludwig Museum de Cologne a organisé 5 expositions accompagnées de petits catalogues illustrés qui présentaient chacun toutes les piéces exposées et les reproductions. Une exposition a été consacrée Aux portraits de la colletcion, une autre en 1983, au glamour et à la mode. C’est là qu’on a pu voir les photos de Marlene Dietrich. La Société des Beaux Arts de Cologne a exposé des photographies de ma collection avant qu'elles soient vendues. Ma collection m’a procurée beaucoup de joie. On m’a demandé d’organiser des expositions pour la Photokina étant donné que j’étais le seul à conaitre les photographes importants. Je posédais déjà des oeuvres de pas mal d’entre eux et je pus ainsi aisément les contacter. De 1951 à 1980. J’ai travaillé pour la Photokina.

En 1982 Manfred Heiting a organisé une magnifique exposition avec un très bon catalogue et a organisé un salon de vente où beaucoup de galeristes d’Europe et d’Amérique vinrent installer leur stand.

Cette année, Allan Porter organise une exposition sur le matériel d’illustrés et de magazines. Comme vous le voyez, Cologne continue d’être une ville intérèsante sur ce plan. Pour revenir à votre question. J’ai vendu ma collection. Le prix de vente a étè publié. Il a paru très élevé mals en fait, il s’agit de ma rente puisque je n’en ais pas‚ autre. L’argent que ma raporté la collection nous permettra‚ á Renate et moi, de vivre pendant quelques temps‚ á l’abri du soucis matériels. Cette année, un de mes rêves va enfin se réaliser: Le Ludwig Museum organisera pendant la Photokina une exposition de ma collection oú toutes mes photographies seront publiées. J’ai toujours souhaité que l’on montre toutes mes photographies. Je crois que c’est très important que les gens les voient toutes absolument toutes.

Geoffrey Forrest



OnSite Interview: Manfred Heiting (D)

Manfred Heiting a déjà collectionné beaucoup de chose dans sa vie: timbres, art nouveau, objets en argent, Il possède également une petite collection d'appareils photo en noir et blanc. Il a travaillé pour Polaroid et acquis du materiel pour cette collection. Il a organisé des expositions dinge pour la Photokina, comme en 1982 par exemple où il était responsable de l’ex­position-vente de la Société des beaux-arts, qui tant du point de vue artistique que financier fut un énorme succès pour les nombreux artistes célèbres et négociants venus des quatre coins d’Europe. Quelques galeries américaines y ont aussi participés. Le catalogue complet contenait toutes les photos exposées. Il est resté jusqu’à aujourd’hui l’un des meilleurs du genre jamais réalisé pour une exposition.

Geoffrey Forrest: Dites-moi, vous collectionnez tellement de choses. Pourquoi et quand vous ètes-vous mis à collectionner des photogra­phies?

Manfred Heiting: J’ai commence in 1968. Les pre­mières photos que j’ai achetées furent celles d’Ansel Adams. Je l’avais rencontrà en 1966. Je fus à la fois enthousiasmé et très impressionné. Je ne cessais ensuite de penser à ses photographies et le désir de les posséder se fit toujours plus fort.

GF: Votre collection a-t-elle un thème ou un but?

MH: Oui. Le tirage parfait dans l’histoire de la photographie.

GF: Cela correspond plutôt à un titre de livre que une collection.

MH: Je dois avouer qu’il y a quelques années, la qualité de ma collection avait un peu baissé. Vous savez comment c’est. On achète une épreuve du 19e siècle, bien conservée, on l’admire pendant un an ou plus et un beau jour, un autre collectionneur vous met sous le nez une meilleure épreuve, encore plus belle. Ce sont des choses qui font mal. En tous cas, ça a blessé un peu mon orgueil de collectionneur. J’ai donc vendu, il y a quelques années, certaines photographies qui ne correspondaient plus aux normes de qualité que je m’étais fixées.

GF: Combien de photo compte votre collection?

MH: En peu près 1200.

GF: Comment la classeriez-vous par époques?

MH: Quelques-unes, 15 environ, datent des débuts de la photographie, d’avant 1850. J’aimerais souligner ici qu’en aucun cas, ce n’est pas la quantité qui fait la qualité d’une collection. Cette remarque est peut être importante pour le lecteur.

GF: Pour moi aussi.

MH: Ensuite, je posséde environ 150 épreuves du 19ème siécle et une centaine du debut du 20ème. Mais ma collection se rapporte aux photographies réalisées après les années 20. Des années 20 et 30, je posséde environ 400 photos, des années 40 á 60, environ 300 et a peu près 250 ont été faites après les années 70. Je continue d’ailleurs d’en acheter.

GF: Où les achetez-vous?

MH: J’en achète quelques-unes dans les ventes aux enchères, la plupart dans les galeries, peut-être 50%, d’autres chez des marchands particuliers et environ 40% directement chez les artistes.

GF: Comment rencontrez-vous les artistes. Je suppose que c’était plus fache lorsque vous faisiez encore des acquisitions pour la collection Polaroid?

MH: C’était plus simple dans la mesure où à l’époque, J’avais plus de temps pour voyager et chercher du nouveau materiel . Quelquefois, J’achète des photographies d’artistes que j’avais rencontré sur place à Arles, en France; mais ils viennent aussi à Francfort. je continue de voyager, l’année derniere par exemple, j’ai passe beaucoup de temps à examiner les travaux de jeunes photographes tchèques. Je crois que dans un avenir proche, beaucoup de photographies intéressantes nous viendront de ce pays.

GF: Pouvez-vous nommer quelques travaux caractéristiques de votre collection?

MH: Deux artistes qui, il y a quelques années encore, etaient pratiquement inconnus aux USA et aussi dans beaucoup d’endroits en Europe: Frantisek Drtikol et Jaromir Funke: je posséde aussi des photographies de Heinrich Kühn, Harald Mante, Josef Sudek, Albert Renger-Patzsch, Edward Weston, Paul Outerbridge, Edouard Baldus, Paul Strand, Edward Steichen – on devrait pouvoir, d’après ces noms, se faire une idée assez précise de ce que je collectionne.

GF: Puisque nous parlons de ”se faire une idee“ et de collection: quels ouvrages pourriez-vous recommander?

MH: A mon avis, ce sont les ouvrages standard qui sont les meilleurs: The History of Photography: from 1839 to the Present Day, de Beaumont Newhall et A Concise History of Photography, de Helmut Gernsheim. D’autre pari, The Photograph Collector’’s Guide, de Lee D. Witkin & Barbara London, devrait figurer dans la bibliothèque de tous les collectionneurs.

GF: Quel conseil pourriez-vous donner au débutant?

MH: D’abord, de lire beaucoup. Et ensuite de ne pas faire d’investissement; autrement dit, de ne pas acheter une photographie uniquement à cause de son prix mais d’acheter la pièce qui, à son avis, est la meilleure. Permettez-moi d’ajouter qu’en ce qui me concerne, collectionner des photographies est une manière de vivre. C’est qu’après avoir vu le travail d’un maitre qu’on peut vraiment aprécier une bonne photographie. La photographie, quant à moi, je gagne un plaisir immense à contempler de bons originaux.

GF: Encore quelques questions sur d’autres problèmes du collectionneur: collectionnez-vous des photos en Couleur?

MH: Certaines. Celles qui se conservent bien, comme Ciba-chrome.

GF: Et des épreuves en tirage limité et des portfolios?

MH: Non. Je n’aime pas spécialement les portfolios. Je préfère avoir une seule photo, la meilleure, ou alors, choisir des photos différentes, celles qui me plaisent. Peu importe comment les photos sont éditées ou si le tirage est limité. Ce que je veux, c’est le meilleur tirage que le photographe ait réalisé d’une photo précise. Puis-je à mon tour vous poser une question. Geoffrey, qui s’interesse à toutes ces informations?

GF: Pour mes lecteurs, j’espère.

Geoffrey Forrest

Follow-up:
Manfred Heiting published a series of books of his complete collection and later sold the collection to
The Museum of Fine Art, Houston TX, for a reported $30 million, perhaps more. Maybe a lot less.



OnSite Interview: Sam Wagstaff (US)

Sam Wagstaff ist wahrscheinlich der bekannteste Sammler in der Welt der Fotografie. Er hat Fotografien aus seiner Sammlung veröffentlicht und die Ausstellung wurde u.a. in der Fundatió Miro, Barcelona, und im Petit Palais, Paris, gezeigt. Sie ging von der Corcoran Gallery in Washington D.C. aus. Der Katalog ”A Book of Photographs“ ist charakteristisch für Sam Wagstaff, denn er enthält keine Erklârungen der Fotografien. Er ist ganz einfach, wie der Titel sagt, ein Buch mit Fotos. Ich glaube, dass man über Fotosammlungen am meisten von Einzelpersonen, privaten oder öffentlichen Institutionen und von den Sammlungen zugrundeliegenden Kon­zepten lernt, wenn man mit den Sammlern persönlich spricht.

Geoffrey Forrest: Haben Sie einen bestimmten Background in der Fotografie?

Sam Wagstaff: Ja, ich sah die Ausstellung, ”The Family of Man“ und fand sie so schrecklich, dass ich nie mehr eine Fotografie sehen wollte. Aber das war 1955, und seither hat sich vieles geäändert.

GF: Was hat sich geändert?

SW: Nun, 1973 fand ich eine Aufnahme von Emerson, es war die erste Fotografie, die ich kaufen wollte. Übrigens arbeite ich jetzt gerade an einer Emerson-Ausstellung und an einer Ausstellung über Pornographie.

GF: Das ist ja eine interessante Kombination. Sie sammelten moderne Kunst, nicht wahr?

SW: Ja, ich war Kurator für Malerei und Bildhauerkunst des 20. Jahrhunderts im Detroit Institute of Art in Michigan und leitender Kurator des Wadsworth Atheneum in Hartford, Connecticut. Ich hatte also eine recht gute Sammlung, aber heute widme ich meine Zeit der Fotografie.

GF: Wie erwerben Sie Ihre Fotografien?

SW: Ich kaufe ungefähr 60% davon an Fotoauktionen in New York und London, den Rest beziehe ich von privaten Händlern oder direkt von den Künstlern.

GF: Wie viele Fotografien besitzen Sie?

SW: Würden Sie einen Gärtner fragen, wie viele Blumen er in seinem Garten hat?

GF: Vielleicht schon. Apropos Blumen: Sie stellen eine Ausstellung zum Thema, ”Blumen“ aus Ihrer Sammlung zusammen?

SW: Ja.

GF: Erzählen Sie mir mehr über Ihre Sammlung. Welche Künstler sind dafür charakteristisch?

SW: Ich besitze Arbeiten von Adam Vroman, Robert Mapplethorpe, William Eggelston, Gustave Le Gray, William Rau, Joel Peter Witkin, Robert Frank, Bill Arnold und Nadar... aufgrund dieser Namen sollte man sich ein recht gutes Bild machen können.

GF: Ihre Sammlung ist also nicht auf moderne Aufnahmen oder auf ein Land begrenzt. Wie groß ist der Anteil amerikanischer, beziehungsweise europäischer Arbeiten in Ihrer Sammlung?

SW: Mein Gedäächtnis funktioniert nicht wie ein Geigerzähler.

GF: Sammeln Sie Bücher oder anderes Material im Zusammenhang mit Fotografie?

SW: Ja, ich habe einige sehr schöne Bücher, wie zum Beispiel die ”Sketch Books“ von William Henrey Gardner über den Bürgerkrieg und ”Life and Landscape“ von Peter Henry Emerson. Außerdem finde ich manchmal herrliche Dinge an Antiquitätenmessen, vor allem Postkarten und Stereos, die beide sehr unterschätzt sind und zu niedrig gehandelt werden. Für Man Ray und andere Surrealisten waren sie sehr wichtig, und für mich sind sie es auch. Ich sammle auch Kissenfotografien aus dem 19. Jahrhundert.

GF: Ihrer Sammlung aus dem 19. Jahrhundert stammt. Sammeln Sie Farbfotografien?

SW: Ja, ich mag sie und es macht mir nichts aus, wenn die Farben verblassen. Der Wert einer kubistischen Collage erhöht sich, je mehr sie verblasst. Warum sollte das bei Farbfotografien nicht auch so sein. Es ist mir gleichgültig, wenn sie nicht hundert Jahre alt werden, ich werde ja auch nicht so lange leben.

GF: Sie haben bereits die nächsten zwei Fragen bezüglich Farbe beantwortet. Ich möchte Ihnen einige Fragen grundsätzlicher Art über die Kriterien beim Kauf eines Prints stellen. Kaufen Sie auch ganze Portfolios?

SW: Das entspricht mir nicht. Ich habe lieber eine einzelne hervorragende Aufnahme.

GF: Was halten Sie von Kopien in begrenzter Auflage?

SW: Ich finde die Idee gut. Vom Künstler autorisierte Abzüge? Manchmal arbeitet der Laborant besser als der Fotograf, das häängt vom Künstler ab. Tony Smith hat seine Skulpturen auch nicht selbst hergestellt.

GF: Welchen Rat würden Sie jemandem geben, der mit dem Sammeln von Fotografien anfäängt?

SW: Er soll sich einen ehrlichen Mann suchen. Dann soll er sich mindestens hundert Fotos anschauen, eine Woche warten und schließlich das Bild kaufen, das er nicht vergessen kann.

GF: Möchten Sie etwas zum Sammeln im allgemeinen sagen?

SW: Ja. Der große Fehler bei allen Sammlungen ist, dass man sich die Ziele nicht hoch genug steckt. Wer pro Jahr nur eine Fotografie kauft, hat mit der Zeit eine vorzügliche kleine Sammlung. Aber das ist meistens unmöglich.

Wir kaufen etwa zwanzig Bilder pro Jahr, haben dafür aber eine mittelmääßige Sammlung. Ich habe da auch Probleme. Man sollte versuchen, das höchstmögliche Qualitätsniveau zu halten. Und dann möchte ich, dass Sie noch etwas schreiben: Für mich ist es ein Rätsel, weshalb nicht mehr Leute Freude am Sammeln von Fotografien finden.

Geoffrey Forrest


Anmerkung von Geoffrey Forrest:
Kurz nach diesem Interview berichtete die New York Times, dass das Getty Museum in Kalifornien die Wagstaff-Sammlung gekauft hatte. Das Getty Museum erwarb neun Sammlungen, drei amerikanische und sechs europäische. In seiner Rubrik ”Photography View” schrieb Andy Grundberg: ”... die Sammlungen von
Arnold Crane, Chicago, und Sam Wagstaff, New York, die beide Meisterwerke aus den ersten Jahren der Fotografie enthalten und beide von Fotografie-Kuratoren im ganzen Land begehrt wurden. Zusammen können sie es hinsichtlich Qualität mit jeder Museumssammlung aufnehmen, ausgenommen vielleicht mit jener im
George Eastman House in Rochester, NY. Wagstaffs vielgepriesene Sammlung, die erst vor zehn Jahren begonnen wurde, umfasst 6500 Fotografien, von Papierabzügen von William Henry Fox Talbot aus dem Jahre 1839 bis zu Bildern von Robert Mapplethorpe aus den achtziger Jahren unseres Jahrhunderts. Am stärksten ist die Sammlung in ihrer Konzentration auf Bilder des französischen Porträtisten Nadar aus dem 19. Jahrhundert (einschließlich eines seltenen u. wunderbaren Selbstporträts), des schottischen Teams Hill u. Adamson, der englischen Fotografin Julia Margret Cameron und des kalifornischen Landschafts Fotografen Carlton Watkins.“ Weiter unten in seinem Artikel sagt Grundberg – ich zitiere: ”weil die Stelle für unsere Leser von allgemeinem Interesse ist. Die Bedeutung der Tatsache, dass das Getty Museum eine großße Fotografiesammlung anlegt, kann wohl kaum überschätzt werden. Bereits jetzt ist es anderen Museen überlegen, die im Bereich der Fotografie aktiv sind, wie das Metropolitan Museum of Art und Museum of Modern Art, beide in New York, das Art Institute of Chicago sowie das San Francisco Museum of Modern Art, und zwar hinsichtlich der Anzahl der Bilder und deren Bedeutung und hinsichtlich der zu deren Studium und Gebrauch verfügbaren finanziellen Mittel.“

Jemand, der mehr Aufnahmen besitzt, als er in seiner Wohnung aufhängen kann, ist ein Sammler. Ich würde hinzufügen, dass zwanzig, über einen Zeitraum von ungefähr zwei Jahren sorgfältig ausgewählte Aufnahmen zwar nur eine kleine Sammlung ist, die jedoch zahlreiche Juwelen enthalten könnte.

Um die Grundsätze des Sammelns in einer Artikelreihe kurz zusammenfassen zu können, möchte ich hier einige prinzipielle Anmerkungen über die Kunst des Sammelns anbringen. Sammler gehen meistens nach einem spezifischen Plan vor. Ihre Sammlung hat ein Thema, das einen gewissen Zeitabschnitt, ein bestimmtes Kopierverfahren beinhalten kann oder Themen wie Landschaft, Akt, Stilleben, Architektur. Denkbar ist auch, dass sich der Sammler auf Arbeiten einiger weniger Künstler beschränkt. Einige veranstalten bei sich zu Hause Wechselausstellungen. Sammler achten vor allem auf die Qualität ihrer Stücke, den Zustand der Aufnahme und deren Beziehung zur übrigen Sammlung oder auch auf die physische Qualität der Kopie. Kurz gesagt: es handelt sich um grundsätzliche archivarische überlegungen.

Wichtige Fragen sind: Wann wurde das Negativ belichtet? Wann wurde das Print gemacht? Wer machte das Print? Wie wurde sie signiert? Wem gehörte sie früher? Ist die Anzahl Prints begrenzt? Wurden die Prints vom Künstler oder vom Herausgeber auf eine gewisse Anzahl beschränkt oder dürfen sie einfach während einer gegebenen Zeitdauer hergestellt werden? Alle diese Punkte sind je nach Einzelfall zu beurteilen.

Und denken Sie stets daran: es gibt keinen standardisierten Vertrag. Dann stellen sich auch Fragen über das Sammeln an sich. Man muss wissen, wessen Aufnahmen gesammelt, welche Bücher gelesen und/oder empfohlen werden. Man kann jedoch von Fotografiensammlern nicht eigentlich lernen, zwar erhält man auf Fragen eine Antwort, aber wichtiger ist, dass man eigene Erfahrungen macht, indem man sich selbst Fragen stellt. Das ist einfach: Sie können damit in Ihrer Fotogalerie, Ihrem Fotoclub, Ihrer Buchhandlung oder Bibliothek beginnen – sicher werden Sie den richtigen Weg finden. Jemand sagte einmal, dass das Schlimmste, was man anderen antun kann, ist, ihnen zu helfen, Fotografie auf dem Laufenden halten können.